SOCIETE 
A la Une

Zaki Sow, l’escroc d’Abdoulaye Sylla cueilli par la DIC

Cette fois, il lui sera sans doute difficile de passer aussi facilement entre les mailles de la justice. Sakiyoulahi Sow, puisque c’est de lui qu’il s’agit a de nouveau été cueilli par la Division des investigations criminelles (Dic). Une nouvelle arrestation qui fait suite au non-respect de son engagement, acté devant notaire, de céder au patron d’Ecotra, Abdoulaye Sylla « tous les droits et actions détenus par la Siraj financial holding (SFH) sur l’Etat togolais dont Zaki Sow déclare détenir tous les droits.

Arrêté une première fois en décembre dernier, Zaki Sow avait été sauvé de prison suite à la signature d’une médiation pénale aux termes de laquelle il s’était engagé, dans un délai d’un mois, à s’exécuter. Mais, ce délai arrivé à échéance, il a préféré user de subterfuges. Selon certaines sources proches du dossier, Sow avait d’ailleurs brandi la thèse d’une maladie en se trimballant avec un certificat médicale. Mais, le dilatoire n’aura duré que le temps d’une rose. Il a été de nouveau cueilli par les éléments de la DIC ce jeudi 2 février 2023. Il a ainsi passé la journée à la cave du tribunal de Dakar avant de bénéficier d’un retour de parquet. Et pour cette fois, « ses lobbies et autre manœuvres ne pourront pas le tirer d’affaire ». « Soit il s’exécute, soit il reste en prison », croient savoir nos interlocuteurs.

Pour rappel, cette affaire remonte à l’année 2017. Elle trouve ses racines au lendemain du placement sous administration provisoire le 16 août 2015, de société interafricaine de banque (SIAB) par la commission bancaire de l’UEMOA. « L’Etat togolais dans sa volonté d’assurer sa pérennité et en concertation avec SFH, s’est alors porté acquéreur des actions de la SIAB. Dans ce cadre, l’Etat togolais restait devoir procéder à la libération de la totalité des actions souscrites dans l’augmentation de capital, les parties renvoyant pour un complément d’exposé des faits à la convention tripartite signé entre l’Etat togolais, SFH et la SIAB datant du 18 Aout 2018 et signée à Lomé », précisent notre source. Ainsi, en exécution de ces engagements, SFH a mis à la disposition de l’État togolais, la somme de 6.952.490.000 Fcfa.

Seulement, sur ladite somme, la société études coordination travaux (ECOTRA), sur sollicitation de Sakiyoulahi Sow, s’était portée acquéreur des actions à hauteur de cinq milliards (5.000.000.000) Fcfa. Dans le cadre de la transaction, ECOTRA avait ainsi procédé, à la demande de M. Sow, au virement de ladite somme dans les livres du Trésor Togolais. Selon notre source, cette somme s’est révélée avoir été utilisée pour financer le prix devant être payé par l’État togolais à Lybian Foreign Bank (LFB) pour la participation de la LFB dans la SIAB, lequel paiement est intervenu en juillet 2017. Néanmoins, précise le document, « l’Etat togolais ayant dénoncé la convention qui le liait à SFH, doit procéder à la restitution des fonds  avancés pour le rachat de la participation de la LFB ». C’est dans cette perspective, que la société ECOTRA s’est rendue compte que les fonds virés ont été utilisés non en son nom mais au nom et pour le compte de la société SFH.

Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page