
UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS / La colère estudiantine déversée dans la rue
L’Université Gaston Berger de Saint-Louis renoue avec la violence. Protestant contre l’orientation « abusive » de nouveaux bacheliers « sans mesures d’accompagnement », les étudiants de ce temple du savoir ont décidé de manifester leur colère à leur manière. Après plusieurs dizaines de minutes passées à en découdre avec les forces de l’ordre, les étudiants ont décidé de dérouler un plan d’actions qui, entre autres, comporte un cessation de toute activité pédagogique pour une durée de 72 heures renouvelable et 5 jours de gratuité renouvelables, dans les restaurants du campus universitaire.
Après les échauffourées qui les ont opposés aux forces de l’ordre la semaine dernière, les Sanarois ont renoué avec les mouvements d’humeur dans la journée d’hier, lundi 30 janvier 2023. Ils ont d’abord commencé par barrer la nationale 2, poussant ainsi les forces de l’ordre de réagir en faisant usage de leurs grenades lacrymogènes pour disperser les foules. Pendant plus de deux tours d’horloge, une rude bataille a ainsi opposé les gendarmes aux Sanarois, avant que le calme revienne.
Des sources sur place font état d’un étudiant blessé lors de ces échauffourées. Elles renseignent également que l’autorité compétente n’est pas restée insensible à la situation d’autant plus qu’une réunion d’urgence a été convoquée par le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Laquelle réunion devrait se tenir ce mardi à Dakar avec notamment la participation du directeur du centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS) et du recteur de l’UGB, ainsi que toutes les personnalités concernées. Au cours de cette réunion, seront sans doute épluchées plusieurs revendications inscrites sur la plateforme des grévistes qui, entre autres, fustigent « l’orientation abusive de nouveaux bacheliers sans mesures d’accompagnement, manque criard de logements, déficit exaspérant d’infrastructures pédagogiques, Modique capacité d’accueil des restaurants universitaires face au nombre pléthorique d’étudiants, un centre médical quasi inexistant ».