
Début de retour de flammes pour Ousmane Sonko
Ce début d’année sonne comme un retour de flammes pour le leader du Pastef, du fait de ses sorties qui ont projeté de vives flammes sur la plus haute autorité politique du pays, des subalternes du Président Macky Sall, des magistrats, auxiliaires de justice et, même, dans le cercle religieux ; sans compter son préoccupant procès acté contre la masseuse qui l’accuse de « viols répétés avec menaces de mort ». Ainsi au milieu de flammes et braises, si son « pare-feu » fonctionne, Ousmane Sonko ne pourra que gravir les marches menant au sommet de l’Etat du Sénégal.
« La passion est l’âme des foules », constatait un de ses scrutateurs. Est-ce parce qu’elles le suivent de plus en plus massivement, l’encadrent fanatiquement, et l’adulent aveuglément qu’Ousmane Sonko en est devenu si dopé qu’il canarde aveuglément sur tous ceux qu’il considère ne pas être des « patriotes » ? Le succès et le pouvoir grisent et enivrent plus que les liqueurs et plaisirs charnels, qui entament la raison.
Des « apatrides » un peu partout
Es-ce ces « drogues » qui ont poussé Sonko a soutenir publiquement que le chef de l’Etat du Sénégal, qu’il ne nomme plus que par son prénom, « a menti » ; que bien de ses ministres et directeurs profitent de leurs positions de pouvoir pour détourner des deniers publics ; que le Doyen des juges chargé qui l’a envoyé en jugement criminel est un « criminel », les procureurs, sortant et entrant, sont derrière le « complot politique » qu’il voit derrière l’accusation de « viols répétés avec menaces de mort » contre lui portées par la masseuse Adji Sarr ; que des chambellans l’empêchaient de voir le khalife général des Mourides ?
Sonko en est même arrivé à donner des cours de traitement de l’information et d’angles d’intérêt aux journalistes. Lui, pourtant formé en Impôts et Domaines ! Encyclopédie ambulante ignorée, saint autorisé à donner des « ndigëls » et distinguer le bon du mauvais, démurge et messie venu sauver le peuple sénégalais ?
Une montagne de plaintes
En tout cas, le retour de flammes a commencé. Car, outre d’avoir rallié Porokhane, où séjourne présentement le Khalife dont il a indexé l’entourage, pour une séance d’explications, ce jeudi 26 janvier l’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, qu’il a accusé d’être le cerveau du « complot » en son encontre, va servir sa part de vérité, qui pourrait avoir des suites judiciaires ; ceci dans un contexte qui résonne de l’engagement du président Macky Sall de prendre, désormais, la défense des magistrats.
L’Etat, qu’il a défié avec ses inconditionnels au sujet de son retentissant et risqué procès, est, aussi, à pied d’œuvre pour que « force reste à la loi » ; après les 14 morts de mars 2021.
Il y a, encore, son autre procès contre le ministre Mame Mbaye Niang, qu’il a accusé d’avoir fait main basse sur des dizaines de milliards ; autant que l’actuel directeur de l’Onas Mamour Diallo, pour « 94 milliards ».
Quid de son jugement à venir au sujet des « viols répétés », dont l’accuse l’ex masseuse Adji Sarr ?
Mortal Kombat
Autant de dossiers pour un seul homme ! Pour sûr si Ousmane Sonko se sort de ce bourbier politico-judiciaire, avec relents de mauvaises mœurs, ses détracteurs et contempteurs pourraient, après, avoir affaire au futur président de la République du Sénégal. Et si le leader du Pastef n’est pas du genre à oublier, le Président Sall passe lui pour être un « impitoyable », selon le qualificatif d’un distingué confrère.