A peine les lampions éteints sur le sommet international Dakar II, qui planchait sur les voies et moyens pour une autosuffisance alimentaire de l’Afrique, le Président Sall était hier l’hôte de son homologue français. Certainement que les conclusions de cette rencontre, qui a indiqué la voie royale pour une libération du continent, ont été sur la table du tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat ; autant que l’affaire du Train express régional (Ter), qui soulève des vagues charriant des soupçons sur la « propriété » de ce moyen de locomotion reliant Dakar à Diamniadio.
Le sujet est d’actualité et d’importance : il a été mis au-devant de l’actualité frénétique sénégalaise par un journal français, Le Figaro. C’est l’occasion, au regard du communiqué publié par la cellule de communication du palais de la République : « Les deux leaders ont passé en revue l’agenda bilatéral, dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la France« . « Amitié », forcément pour le passé. Du fait, également, du présent, ponctué par la réclame du départ des troupes françaises. Une « revendication » qui a gagné de l’ampleur dans la sous-région ouest-africaine. Le Sénégal est l’un des « amis » qui reste au pays de Marianne. Mais la leçon à propos de « l’amitié » était venue de la France même : « Les états n’ont pas d’amis, mais des intérêts ». C’est donc sous cet angle qu’il faudra donc voir les conditions et modalités « du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la France« . Et de ce point de vue, c’est le président sénégalais qui tient, pour l’heure, le bon bout. Certainement que Macky Sall saura le tirer pour la grande « préférence nationale ». C’est une opportunité historique à mettre à profit pour une sincère et profitable relation « d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la France ».
