Le Sénégal n’a montré aucune amélioration significative dans la lutte contre la corruption cette année, selon l’indice de corruption publié le 25 janvier 2022 par l’ONG Transparency International. Selon Birahim Seck du Forum Civil, le Sénégal reste « dangereusement » dans la zone rouge avec une note de 43/100.
Dans le classement de l’Indice de perception de la corruption 2022 de Transparency international, le Sénégal stagne dans la zone rouge avec une note de 43/100. Le coordonnateur du Forum Civil, Birahim Seck, trouve que ces résultats montrent que le Sénégal reste « dangereusement » dans la zone rouge avec une note de 43/100. « Le Sénégal avait cette même note l’année dernière, fait-il remarquer. « Après le recul, il renoue avec la stagnation », se désole Birahim Seck, coordonnateur du Forum Civil qui soutient que cette note n’est pas une surprise car « depuis le départ de Mme Nafi Ngom Keita de l’OFNAC, le Sénégal a perdu plus de 6 ans dans la lutte efficace contre la corruption ».
De plus, ajoute-t-il, « aucune réforme allant dans le sens de promouvoir l’indépendance de la justice n’a été faite sans compter l’opacité constatée dans la régulation et la gestion des marchés publics ». Birahim Seck soutient que le Sénégal est dans un « immobilisme chronique » en matière de lutte institutionnelle contre la corruption « exacerbée par des dossiers mis sous le coude du président de la République ». A l’en croire, cet « immobilisme chronique » se manifeste également au nouveau de la prévention, par l’absence de lois sur l’accès à l’information, l’absence de textes sur l’encadrement des financement des campagnes électorales et le financement des partis politiques, par l’obsolescence des textes sur la déclaration de patrimoine entre autres. Il note, par ailleurs, que « l’adoption d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption en 2020 n’a pas été jusque-là d’un grand apport en termes d’efficacité et de mise en œuvre ».
